Fin octobre, une publicité a créé le buzz : réunis sur une même affiche, quatre présidents Français réputés pour leur vie adultérine, avec la mention « Quel est leur point commun ? Ils auraient dû penser à Ashley Madison ». Tout est dit. Avec cette simple campagne, le site canadien Ashley Madison, leader mondial de la rencontre extra-conjugale (avec plus de 16 millions d’inscrits, tout de même), se lançait à l’assaut du marché français de l’adultère. Alors, quel avenir pour ce nouvel arrivant dans l’Hexagone ?
Comme sur tous les sites, il suffit de quelques clics pour remplir son profil : âge, sexe, recherche, et hop, c’est parti. Cinq minutes plus tard, SugarCandy a vu le jour et attend les hommes. Bien sûr, je n’oublie pas de cocher toutes les cases précisant mes goûts – essentiellement sexuels, pas la peine de se leurrer (même si j’ai coché la case « opéra », je suis certaine que les inscrits sont plus intéressés par « fellation » et « massage sensuel »). Et pas la peine de se casser la tête à remplir un vrai descriptif : le site ne demande qu’une « brève description » en une phrase.
Côté fonctionnalités
On est bien loin de la charte graphique ultra léchée d’Adopteunmec ou de l’univers cosy de Gleeden : ici, on se croirait sur MSN au début des années 2000. Fond blanc, charte graphique inexistante, fonctionnalités réduites… On peut dire qu’ils sont allés à l’essentiel. La messagerie est ultra simple, et le chat fonctionne assez mal : surtout, on ne reçoit pas d’alerte quand un message instantané arrive, alors à moins d’être collé sur la fenêtre de discussion, on se sait pas quand on nous envoie une réponse… quand on en reçoit une ! Avez-vous déjà vu un site de rencontres sur lequel, le vendredi à 23h30, seuls 4 hommes français de 27 à 65 ans sont connectés ? Et bien là, c’est le cas : certes, des millions d’hommes sont inscrits, mais en réalité, le site a ouvert ses bases de données internationales pour augmenter le nombre de contacts potentiels. On peut donc chater avec des espagnol ou des anglais : formidable, mais pour une relation extraconjugale de proximité, c’est moins pratique (mais ceci dit, je suis ravie d’avoir pu tester le dirty talking avec un infidèle de la City).
Alors, à tester ou pas ?
Si vous êtes une femme, je ne suis pas certaine que le site soit encore assez abouti : Gleeden est beaucoup plus agréable. En plus, les hommes sont très jeunes et très peu mettent de photos. Et les profils sont finalement assez inintéressants car peu personnalisables.
Si vous êtes un homme (of course, j’ai testé !), c’est très différent : à peine inscrit, j’ai constaté qu’il y avait énormément de profils féminins avec des photos ultra sexy. Trop beau pour être vrai, en fait… Et immédiatement, une femme (certainement un fake) a cherché à chater avec moi : ah, mince, pour cela, il faut acheter des « crédits »… Et la facture grimpe vite, vu leur prix! Mais c’est le principe des sites de rencontres : les hommes doivent mettre la main au porte-monnaie avant de les mettre dans la culotte.
Verdict ? Disons qu’on va espérer que c’est juste la version bêta du site et que les suivantes seront plus abouties… Parce que pour l’instant, Ashley Madison, c’est exactement comme Gleeden, mais en moins bien.
M.P
