Près de 3 internautes sur 10 auraient déjà fait la démarche de s’inscrire sur un site de rencontres. C’est en effet ce que viennent de révéler les chiffres d’une étude menée conjointement par l’Université Paris-Dauphine et Médiamétrie. Ainsi, près de 20 % des personnes interrogées (qui sont des internautes âgés de 15 ans et plus) auraient été inscrits sur ce type de plateformes virtuelles et près de 9 % le seraient encore. Par ailleurs, 11 % des personnes interrogées n’excluraient pas d’y avoir un jour recours. « [Cette étude montre] qu’Internet est en train de prendre une place majeure dans toutes les composantes de la vie sociale des Français. Les résultats sur l’usage des sites de rencontres par les internautes en sont un parfait exemple », commente Dominique Roux, responsable scientifique de la chaire Économie numérique de l’Université Paris-Dauphine.
L’étude révèle par ailleurs que 31,5 % des personnes inscrites sur les sites spécialisés – soit près du tiers – auraient démarré une relation sentimentale sérieuse grâce à ce moyen de rencontres. Sur la masse globale de la population, cela représenterait tout de même un internaute sur dix ! Mais sur ce type de plateformes virtuelles, le badinage serait roi, puisque 43,2 % des personnes interrogées reconnaitraient s’être contentées de discuter. Ce qui laisserait à penser que la vocation de ces plateformes virtuelles n’est peut-être pas d’aboutir nécessairement à une relation amoureuse ou charnelle, mais souvent de rompre avec la solitude, ou de fantasmer, tout simplement !
L’étude note d’ailleurs que le nombre de femmes inscrites sur les sites de rencontres est deux fois moins important que celui des hommes. Un résultat qui pose question quand on sait qu’elles sont beaucoup plus nombreuses à être célibataires en France !
Plus de onze ans après le lancement du premier site de rencontres grand public sur le Web (Meetic), comment expliquer que ce type de plateformes virtuelles connaissent toujours un tel succès ? D’abord parce qu’Internet n’a cessé de se développer depuis sa création, tant par son contenu que par ses supports, et qu’il fait à présent partie intégrante du quotidien des Français. Il est même devenu l’un des canaux de communication privilégiés. Ensuite, parce que la société a muté et que les célibataires sont aujourd’hui plus nombreux qu’avant, même si la recherche d’un partenaire (sur le court ou le long terme) reste l’une de leurs priorités. Ils ont de nouveaux types de besoins, auxquels les sites de rencontres peuvent donc répondre.
Enfin, ces plateformes virtuelles sont capables de s’adapter constamment à l’évolution des nouvelles technologies (mobiles, tablettes…) et à celle de la demande, ce qui le permet de toujours rester sur le devant de la scène.
Rébecca Lazzerini.
