John Kershaw, ingénieur informatique freelance a lancé le site Bristlr il y a un mois et dénombre déjà 25000 membres venus de 50 pays sur son site. Selon lui, l’idée était à l’origine une « blague » mais s’est développée aussi rapidement que sa propre barbe, et au delà de ses rêves les plus fous.« J’ai pensé à cette manie qu’ils ont aux Etats-Unis de connecter X avec X. On dirait qu’il y a quelque chose pour n’importe qui. »
« J’ai posté l’idée sur Facebook et tout le monde a répondu que c’était pas mal » Encouragé par ce soutien, John met en place un site de test. Une fois 100 personnes inscrites, il savait ce qu’il avait à faire : «J’ai fait le vrai site et la communauté a commencé à se construire »
« Les villes les plus représentées sont Amsterdam, Montreal, on l’aime bien à San Francisco aussi. Il y a aussi beaucoup d’inscrits qui viennent du Brésil, ce qui m’a surpris car jusqu’alors il y avait surtout des personnes venant de pays froids. »
Rien que la semaine dernière le site a attiré 10000 nouveaux membres, et selon lui il y aurait autant de barbus que de femmes sur son site. « On est habitué aux sites de rencontre avec dix hommes pour chaque femme, mais ajouter des barbes évite cet écueil. »
« C’est vraiment agréable pour l’égo de voir des milliers de gens dire qu’ils aiment les barbes. »
Le site marche comme n’importe quel autre site de rencontre, on créé un profil dans lequel on précise si l’on porte une barbe ou non. Quand un profil vous plait vous cliquez sur un cœur qui devient rouge si vous plaisez en retour. « Ensuite vous pouvez échanger des messages »
« J’ai des amis qui m’envoient des messages pour me remercier de les avoir aidés à trouver les plus beaux rendez-vous de leur vie. »
John lui-même est toujours célibataire et barbu, puisque qu’il ne s’est pas rasé depuis qu’il a terminé ses études, il y a six ans. Il est inscrit sur son site mais n’y a pas encore eu de rendez-vous : « le fait que je sois le créateur du site donne une dynamique étrange aux choses. Mais j’espère bien avoir des rendez-vous un de ces jours, ce serait triste que j’invente le site pour regarder plein de gens aller à des rendez-vous pendant que moi je suis assis derrière mon ordinateur. »
Reste à espérer que la mode pileuse ne succombe pas à un retour du rasoir et des joues lisses.