« Et alors, vous vous êtes rencontrés où ? » : voilà l’éternelle question que je pose lorsque je rencontre un petit couple fier de l’être (et accessoirement lorsque j’ai épuisé tous les sujets de conversation et que je ne sais vraiment plus quoi dire : une fois qu’on a parlé boulot, ciné, actu et météo, le mieux, ça reste encore de les faire parler de leur sujet préféré : eux). Et la réponse n’est jamais la même : chez des amis (surprenant…), à un mariage (étonnant), en vacances » (wow !), à la salle de sport (et il t’a draguée pendant que tu transpirais comme un camionneur ?), sur Internet (sans commentaire)…
Les statistiques sont formelles : la plupart des rencontres amoureuses se font dans notre environnement proche. Dans les lieux qu’on fréquente le plus souvent, et là où l’on est sûr de voir de nouvelles personnes. Vous pouvez donc avoir la certitude que si vous restez cloîtré chez vous, vous ne rencontrerez jamais personne : Monsieur de la Palice n’aurait pas dit mieux. Quoi que, depuis l’arrivée d’Internet, on peut faire des rencontres tout en restant en pyjama dans son lit. Mais il viendra bien un moment où il faudra sortir pour se voir en vrai…
Donc, les rencontres, elles se font partout. On peut rencontrer l’homme ou la femme de sa vie à n’importe quel moment et n’importe quel endroit : dans la queue du Monoprix, à la boulangerie, dans la rue (hé mad’moizelle, mad’moizelle…), au bureau, dans un bar ou un restaurant… A écouter les gens en couple, faire des rencontres, c’est facile. Facile ? Mon œil ! Si pour rencontrer l’âme sœur il suffisait de mettre le nez dehors, il n’y aurait pas 16 millions de célibataires en France (un quart de la population, tout de même, ce n’est pas rien).
Parce que passer son temps en dehors de chez soi en espérant croiser THE one sur un coup de bol, ça ne marche pas à tous les coups. Ce n’est pas parce que vous repérez un bel inconnu sur le trottoir d’en face que 1/ il sera parfait pour vous 2/ il est célibataire 3/ vous lui plairez 4/ il osera vous parler. Avant même d’avoir cherché à établir un contact que déjà de nombreux paramètres viennent réduire à néant vos chances de réussite. Déjà, si on commençait par porter un signe extérieur de célibat, ça serait plus facile (genre un badge vert si l’on est célibataire, rouge si on est déjà casé, et orange si on a quelqu’un mais qu’on n’est pas contre passer à autre chose) : le risque de râteau serait sérieusement diminué et ça nous éviterait de perdre du temps.
Finalement, la publicité n’avait pas tort : les belles rencontres, elles se font partout. Et surtout ailleurs, là où je ne suis pas, en fait…
Mado
et les vrais rencontrent se font toujours QUAND on s’y attend le moins. C’est quasiment scientifique…