Ces dernières années, l’avènement d’Internet et des nouvelles technologies a rendu la pratique de l’adultère plus facile et plus confortable. La possibilité d’être rapidement mis en contact avec le sexe opposé, par le biais de sites de rencontre notamment, et les moyens de communication modernes tels que le téléphone portable et la boîte mail, promettent presque l’impunité aux candidats à l’infidélité. Mais les plateformes virtuelles de l’amour encouragent-elles réellement cette pratique qui a toujours existé ?
Autrefois, la personne en couple ou mariée à la recherche d’un amant ou d’une maîtresse devait faire des efforts d’imagination considérables pour trouver une relation clandestine. En effet, seules quelques options se présentaient à elle : rencontrer quelqu’un au travail, dans son club de sport ou encore dans une activité extra-professionnelle (associations…). Cette personne avait également la possibilité de passer une petite annonce dans le journal local, à la page rencontres, mais c’était pour le moins insolite…
Aujourd’hui, Internet, par le biais des sites de rencontres, a totalement changé la donne. Il évite au candidat à l’adultère d’avoir à draguer au travail ou sur un autre lieu, où tout le monde le sait marié. Maintenant, les relations extra-conjugales sont d’abord virtuelles avant de devenir réelles. Ce qui ne signifie pas que toutes les relations virtuelles sont vouées à se concrétiser, car beaucoup de personnes apprécient surtout le fantasme. Mais il faut savoir qu’une relation amoureuse virtuelle peut bien nuire de la même façon à un couple.
Il y a encore cinq ans, les hommes et les femmes mariés qui s’inscrivaient sur les sites de rencontres cachaient leur statut marital. Mais il faut croire que les mœurs évoluent rapidement car Meetic permet désormais à ses adhérents d’afficher leur situation amoureuse avec l’option « marié » ou « en couple ». Et de nombreux sites prônant l’infidélité ouvertement, comme gleeden.com, le plus connu de tous, ont vu le jour ces deux dernières années. Loin de défrayer la chronique, ces nouvelles plateformes virtuelles de l’adultère ont été prises avec humour.
Gleeden.com, qui a des adhérents partout dans le monde, se définit comme le « premier site de rencontre dédié aux personnes mariées ». Son crédo, c’est en quelques sortes de venir en aide aux personnes usées par la routine de leur couple, ayant envie de séduire et d’être séduites à nouveau, et cela sans faire de mal à leur entourage…
Toujours dans le même esprit, certains sites proposent aussi aujourd’hui de fournir des alibis aux personnes qui ont une relation adultère, afin qu’ils continuent leur pratique dans la discrétion et en toute impunité…
En conclusion, les sites de rencontres n’encouragent pas réellement l’adultère mais facilitent sa concrétisation. Car en réalité, on est fidèle ou on ne l’est pas. Même si la tentation est devenue grande avec le développement des plateformes virtuelles de l’amour et du sexe, une personne qui ne souhaite pas tromper son ou sa partenaire ne le fera pas.
Rébecca Lazzerini.
Une petite réserve sur la phrase finale
“une personne qui ne souhaite pas tromper son ou sa partenaire ne le fera pas”
Dans la majorité des cas oui, mais certains ou certaines qui sont à la frontière risquent de basculer dans l’infidélité suite à la consultation d’un site. Tout au moins pourrait-on interdire l’envoi par mail de publicités encourageant explicitement l’infidélité. On interdit bien la pub pour les cigarettes!
Même si ce n’est pas un crime, l’infidélité est tout de même un délit! Et puis, c’est si souvent aussi dangereux que le tabac!