« salu, moi c Bob. Alor, keske tu fé dan la vi ? » : pas besoin d’en lire plus, vous savez que celui qui a écrit ces quelques « mots » est analphabète et n’a visiblement pas dépassé le CE1. Fine. Le hic, c’est que si vous êtes une intello du genre bac+5 / fan de Goethe / poète à ses heures perdues, vous pouvez être sûre que ça ne collera pas. Oui, c’est triste à dire, mais l’orthographe et la manière d’écrire sont très révélatrices de ce que vous êtes. Alors non, on ne vous demande pas forcément d’utiliser l’imparfait du subjonctif, mais faites au moins l’effort d’écrire en français. Ce serait déjà pas mal.
Une approche trop directe
« Salut, je m’appelle Marc. Tu es très belle sur la photo. On peut se rencontrer ce soir ? ». Au moins, c’est cash. Le hic, c’est que les faits divers sur les pervers / violeurs / obsédés du web sont légion : sincèrement, quel homme normalement constitué peut penser qu’une fille va accepter de rencontrer un parfait inconnu dont elle ne sait absolument rien ? Et pourtant, il faut croire que ça marche de temps en temps, puisque les hommes continuent à tenter l’approche frontale. Et quand on ose répondre « euh, bah on peut parler un peu avant ? », ils quittent la conversation. Charmant.
Trop de familiarité
Certes, le fait de converser à distance, à travers le filtre déformant de son clavier d’ordinateur, abaisse bien des barrières, mais attention toutefois à ne pas aller trop vite. Ce n’est pas parce qu’on tchate depuis 15 minutes avec un homme qu’il peut se permettre de nous appeler « poupée », « ma belle » ou « ma chérie ». Et je ne parle même pas du « je t’embrasse partout » en fin de conversation. Non, je ne suis pas coincée : vous accepteriez ça d’un inconnu croisé dans la rue ?
L’erreur de destinataire
Vous avez passé plusieurs heures à discuter virtuellement avec ce mec : sincèrement, il a l’air chouette. Vous avez rigolé, toute seule devant votre écran, vous lui avez confié des choses un peu intimes, parlé de votre vie, de vos envies, de tout et de rien. Vous avez vraiment senti qu’il se passait quelque chose. Et quand vous voyez qu’il est à nouveau connecté, vous engagez la conversation, ravie de reprendre votre passionnant échange. Lui est très heureux que sa « petite Mélissa, fan d’équitation et assistante de direction » le recontacte. Sauf que vous, c’est Mélinda, allergique aux chevaux et prof d’histoire. L’enfoiré.
Et vous messieurs, quelles sont les erreurs éliminatoires quand nous tchatons avec vous ?
Mado
ahah, l’orthographe foireuse ça jette un froid c’est sûr. Sauf si la personne en face a la même syntaxe foireuse. En tout cas clairement pour moi c’est révélateur : la personne lit beaucoup (ou alors elle a un bon correcteur d’orthographe)