Le cybersexe est actuellement en plein développement et les technologies permettant de trouver l’excitation avec ou sans partenaire depuis chez soi à l’aide d’un simple ordinateur ou d’un smartphone continuent d’évoluer à mesure que l’informatique fait des progrès. Mais cette facilité à trouver le plaisir sans s’investir physiquement a fait naître récemment une nouvelle forme d’addiction qui concerne principalement les adeptes de la sexcam.
La sexcam : Qu’est-ce que c’est ?
Si vous fréquentez des sites de rencontres spécialisés dans la rencontre coquine ou libertine, vous savez sans doute ce que le terme « sexcam » signifie. Pour les autres, sachez que cela désigne le fait de faire l’amour devant sa webcam avec un partenaire qui peut ou non utiliser sa propre webcam.
Cette pratique pourrait être interprétée comme une tendance à l’exhibitionnisme ou au voyeurisme, mais elle est finalement bien différente. En effet, il semblerait que pratiquer le sexcam soit surtout un moyen de prendre du plaisir sans avoir de rapport sexuel réel.
La présence de l’autre matérialisée par la vidéo et parfois le son, permet de trouver l’excitation dans une certaine interactivité que les films pornographiques n’offrent pas, mais surtout, elle permet de fantasmer à distance sans prendre le moindre risque.
Les femmes seraient plus addicts que les hommes :
De récentes études portant sur le phénomène de la dépendance au sexe avec webcam a révélé des résultats pour le moins surprenants. En effet, il semblerait que les femmes soient les premières victimes de cette addiction avec une grande majorité.
On pourrait expliquer ce phénomène par le simple fait que les femmes sont d’une manière générale, plus réticentes que les hommes à rencontrer des partenaires sexuels ponctuels car elles craignent pour leur sécurité. Nourrissant autant de fantasmes et de désirs que les hommes, elles trouvent ainsi dans le sexcam la possibilité de prendre du plaisir à deux en toute sécurité.
Pourquoi devient-on addict au sexe en ligne ?
Tentons maintenant de comprendre quel mécanisme psychologique est à l’origine de l’addiction de certaines personnes au sexe en ligne. Comme c’est le cas pour l’alcool ou la cigarette, la première occasion de tester cette pratique est le plus souvent fortuite. On se trouve sur un chat coquin et un partenaire nous propose une sexcam. On tente le coup par curiosité et on apprécie, ce qui nous donne envie de recommencer.
Mais l’occasion n’est pas la seule cause de cette addiction. C’est la facilité avec laquelle on peut trouver, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit, un partenaire virtuel pour nous satisfaire, qui peut provoquer la dépendance. Ce qui est à l’origine une pratique occasionnelle se transforme peu à peu en mauvaise habitude, puis en véritable drogue.
Les dangers d’une telle addiction :
Mais finalement, quel problème pose cette addiction puisqu’être accro à la sexcam ne présente finalement aucun danger pour notre santé ? Ce n’est en effet pas sur le plan physique qu’il faut chercher les conséquences pourtant dramatiques d’une addiction au sexe en ligne.
La plupart des accros à la sexcam affirment ne pas pouvoir s’empêcher de se masturber devant leur écran plusieurs fois par jour. Cela leur demande le plus souvent de cacher à leurs proches leur penchant et donc à leur mentir. Sans être capable de se limiter, il devient difficile de mener une vie normale sur le plan professionnel et personnel.
Devenir accro au sexe virtuel peut donc conduire à une désocialisation progressive. Pour éviter ces dérives, le mieux est encore de se fixer dès le départ des règles à respecter et de tenter d’associer des rencontres réelles aux séances de cybersexe.
Adeline Harmant